mercredi 27 juillet 2011

De Brest à Pornichet


Qui voit Ouessant voit son sang ;
Qui voit Molène voit sa peine ;
Qui voit Groix voit sa croix.

Ces dictons ont plus à Didrik qui m’accompagne cette semaine car pour nous, ils ont été assez justes…

Météo bien maussade pour la semaine. Inutile de se presser de quitter la Belgique le vendredi après-midi, la météo prévoit un vent d’ouest à 7 bf. Nous partirons donc le samedi. Quelques embouteillages de week-end et nous arrivons le soir à Brest sous le vent et la pluie. Le lendemain encore : Pluie et vent d'ouest à sept : Mais qu'est-ce qu'on est venu faire ici ? Froid, mouillés, on revendrait bien le voilier !

Tant pis on partira lundi. Et le lundi, pas beaucoup mieux, mais nous quittons Brest avec ce vent d'ouest un peu moins fort et nous louvoyons dans la baie de Brest, puis en route à travers les cailloux vers Morgat. Le mal de mer règne !
Heureusement, Morgat nous accueille avec un peu de soleil et nous nous ancrons devant le port. La météo annonce que le vent d'ouest devrait passer au nord-ouest. Ces 45 degrés font toute la différence car si le vent reste à l’ouest, nous devrions louvoyer pour arriver au ras de Sein où nous devons passer à 7 h 20 avec la renverse du courant. Après une courte nuit, nous partons à 4 h 30 et nous avons enfin un peu de chance, nous arriverons au passage en un bord, avec une vitesse de six à sept nœuds. Sein nous accueille avec le jour qui se lève et de belles images.



Après le ras le vent arrière se renforce de nouveau à six bf avec une belle houle et nous continuons sous génois seul à sept nœuds. Nous avions prévu de nous arrêter à Bénodet, mais au passage de la pointe de Penmarch nous décidons de profiter du vent et de continuer notre route et c’est après 80 milles, vers 18 heures que nous tentons de nous amarrer dans le petit port Trudy de l’ile de Groix avec un 6 six beauforts bien tassé. Ajoutez plusieurs voiliers qui tournent, un ferry qui rentre et un ponton trop petit et cela donne une manœuvre très difficile. Heureusement, l’équipier réussi très rapidement ses nœuds de chaises et immobilise efficacement le bateau. Depuis le bar du port, nous regarderons avec intérêt les difficultés des autres voiliers qui rentrent après nous. Nous apprendrons ensuite, à la capitainerie que notre voisin a connu les mêmes difficultés et qu’il nous est bien rentré dedans, mais qu’après avoir regardé ils n'ont pas constaté de dégâts sur notre bateau. Rontudjuuu !

Bon, un petit homard, une bonne nuit et demain, nous ferons le tour de l’île à vélo. Mais le lendemain, nous retrouvons à nouveau ce temps de novembre, froid, avec un crachin intense et une visibilité presque nulle. Tant pis pour le vélo ce sera pour une autre fois.

À travers le choix d'escales possibles, Didrik choisi La Trinité. Et c'est parti, avec un vent qui se renforce, encore une fois, 5 à 6, une visibilité qui s'améliore, et pour finir un long bord à plus de 8 nœuds constants. Nous rattrapons un voilier hollandais de la même longueur bien affuté, avec de belles voiles laminées. Au port, il viendra nous voir avec son épouse : « c'est vous qui vous suiviez ? » Et oui ! Étonné le hollandais car il n’a pas l’habitude qu’un voilier de sa taille aille plus vite que lui : Confirmation que le Bavaria 42 Cruiser va très vite.


Visite de la ville et dîner dans un restaurant très bien classé par le guide Michelin et offert par l’équipier sans rancune pour la météo !

La dernière étape, enfin, nous amène à Pornichet, où Didrik part vers d'autres aventures. Amarrez vous à couple de Pen Duick nous dit le chef de port. ‘Pen Duick ? Le vrai Pen Duick ?’ ‘Oui, oui, Pen Duick III !’



Nous aurons parcouru 170 milles en quatre jours de navigation : C'est beaucoup, c'est même peut-être trop ! Mais la météo a été vraiment contraire durant toutes les étapes depuis Morlaix jusqu'à Groix.

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